Musique poignante, références culturelles ainsi que dialogues jubilatoires et très longs (dont une partie en allemand) sont bien entendu toujours au rendez-vous. Suivant les traces de Takashi Miike, il reprend le personnage créé en 1966 par Sergio Corbucci, le transporte dans un autre univers et y rajoute une pincée de la légende de Siegfried. Après avoir été chinois en 2007 dans « Sukiyaki Western Django », Django est aujourd’hui un esclave noir « déchaîné », joué par un certain Jamie Foxx.

Comptant également dans son casting des grands noms comme Leonardo Di Caprio, Samuel L. Jackson et Christoph Waltz, cette septième « merveille » de Tarantino, sorti en France le 16 janvier 2013, mêle les thèmes de la vengeance, l’amour, la justice et de l'esclavagisme.

Défenseur des minorités ou dénonciateur du communautarisme ? Dans tous les cas, Quentin Tarantino s’est obtenu un véritable coup de pub médiatique, après que le réalisateur Spike Lee ait réitéré contre lui ses accusations de racisme, sous prétexte d’un emploi abusé du terme « Nigger ». Sur un autre front, le réalisateur du cultissime « Kil Bill » est reproché par les conservateurs américains d’être un « anti-blancs » : on ne s’y retrouve plus.

Comme à l’accoutumée, Quentin Tarantino est aussi pointé du doigt pour son goût particulier et prononcé de la violence « surexploitée », ce qui ne semble pourtant pas déplaire aux fans du réalisateur – bien au contraire. Quoi que les critiques puissent en dire, le fait est que « Django Unchained » est très attendu de par le monde et s’installe sans rival au sommet du box-office mondial.